Description:
L’influenceuse a publié une vidéo sur sa plateforme de média social, dans laquelle elle fait la promotion d’un de ses endroits préférés pour luncher à Toronto, le Brasa Peruvian. Dans la publicité, elle vante son expérience dans ce restaurant et donne son opinion sur ce dernier qu’elle recommande vivement pour une variété de raisons qu’elle énonce. Elle identifie, dans la publication même, la marque à l’aide du symbole « @ ». Aucun lien matériel avec la marque n’a été divulgué.
Plainte:
Le plaignant allègue que la publicité ne comporte pas la divulgation requise à l’effet que l’influenceur a un lien matériel avec la marque.
Réponse de l’annonceur:
Dans sa réponse au Conseil, la marque a indiqué qu’elle n’avait pas d’entente avec l’influenceuse ni qu’elle l’avait payée pour qu’elle publie sur le restaurant. L’influenceuse publie au sujet de la marque sans obligation aucune, parce qu’il s’agit d’une amie. Le fondateur de la marque a expliqué qu’il avait été invité à un podcast animé par l’influenceuse, sans frais, et que celle-ci tenait des événements dans le cadre desquels la marque offrait des plats et des boissons à titre gracieux.
Décision:
Le Conseil a apprécié la réponse de l‘annonceur et a examiné la plainte conjointement avec les arguments de ce dernier.
Le Conseil estime que la relation personnelle/familiale qui lie les parties en cause et qui inclut également un échange d’avantages/de stimulants, comme des produits et des services gratuits avec ou sans conditions, constitue dans les faits un lien matériel qui doit être divulgué.
Sans pouvoir comprendre ce lien matériel, les spectateurs peuvent très vraisemblablement percevoir la représentation comme une publication organique et ainsi, comme une critique objective, ce qui confère davantage de poids et de crédibilité à la publicité. De plus, cela remet en cause l’authenticité du témoignage de l’influenceuse quant à savoir s’il s’agit ou non de son opinion véritable sur son expérience avec le produit/service.
L’un des membres du Conseil a également fait remarquer que parce que le profil de l’influenceuse comportait le badge de vérification (soit la coche bleue), les consommateurs allaient vraisemblablement trouver sa publication plus crédible et plus digne de confiance, ce qui l’oblige davantage à se conformer en tant qu’annonceur.
Le Conseil a jugé à l’unanimité que la publicité contrevenait aux articles 1(b), 1(f), 2 et 7 du Code.
Infraction:
Articles 1(b), 1(f), 2 et 7